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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 11:52
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TOUS LE 7 JANVIER POUR AVOIR UNE SIGNATURE DU DESSINATEUR PIEM QUI DEDICACERA SON LIVREA LA LIBRAIRIE EN FACE DE CHEZ TSCHANN, BOULEVARD DU MONTPARNASSE A PARIS VI METRO VAVIN. PIEM DOIT ETRE VERT DE RAGE APRES CE QUI S'EST PASSE -- OU PLUTOT NE S'EST PAS PASSE --- A COPENHAGUE, ET LE DESSINATEUR HUMANISTE, JE LE SAIS DOIT SE FAIRE DU SOUCI POUR LA TERRE Où VIVRONT SES ENFANTS, PETITS-ENFANTS ET ARRIERE-PETITS --ENFANTS. LE LIVRE EST BRULOT, UN MANIFESTE ACCABLANT CONTRE TOUS LES AFFAMEURS, DESTRUCTEURS, ET POLLUEURS DE TOUTE HUILE ET
DE TOUT GAZ A EFFET DE SERRE-MOI LE QUI-QUI. LA TEMPERATURE VA MONTER DANS LES DISCUSSIONS -- SUIVEZ CE LIEN POUR EN SAVOIR PLUS SUR L'AUTEUR ET SES ENGAGEMENTS MILITANTS CONTE LE GASPILLAGE DE L'ARGENT PUBLIC, CONTRE  L'HORREUR ECONOMIQUE, CONTRE L'ESCLAVAGE DES ENFANTS DANS LE MONDE, ETC.
(http://www.cherche-m
idi.com/theme/detail-La_Terre_jusqu_au_trognon-9782749112503.html)
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 06:49
Ce n'est pas une plaisanterie même si ça en a l'air: si la France relisait davantage ses classiques,  la population en général s'en porterait beaucoup mieux. Le simple fait d'échanger son sort avec celui des héros et des héroïnes de roman, rendrait bien des maux de la vie supportables, d'abord en nous soustrayant à cette machine "satanique" (nous utilisons le terme dans un sens baudelairien, c'est-à-dire, qui empêche l'homme de penser à sa part de sacré ou de génie) qu'est la télévision.  La lecture d'un livre important, c'est comme une escapade dans les forêts vierges de l'âme, dans les oubliettes les plus sombres du remords, de la honte, de la tolérance excessive à l'égard de ses propres erreurs, dans les destinées inévitables qui attendent les êtres qu'un destin fatal doit broyer. La littérature n'a jamais été écrite pour les écoles, autrement ça serait franchement nul. La littérature consiste à mettre les hommes dans des situations invraisemblables et à vous les faire vivre comme un parcours hallucinant rempli de mille et une question lacérantes comme le fer barbelé -- croyez-vous qu'on sort de La Peau de chagrin de Balzac en étant resté le même? Non, une fois qu'on l'aura lu, ce livre vous hantera toute la vie, ce sera comme une brûlure au fer rouge, avec mystères, signes indéchiffrables, alchimie, amours fatales, destinée brisée. Ne mettez pas derrière ce livre trois ou quatre étoiles et un code barre qui correspondent à la vente -- marchands de cette terre, le monde ne vous appartient pas! -- mais quatre ou cinq flambeaux servant à désigner le danger couru et la libération qui en découle. Il est atroce, et parce qu'il est atroce et imaginaire, il est justement l'épreuve morale et physique qu'il vous faut, et sans tarder. Et voilà qui nous fait des milliers de dépressions nerveuses dûes a l'ennui, qui n'ont plus besoin de traitement trop long. Voulez-vous aller un cran plus haut dans la terreur? procurez le Moine de Mattew Gregory Lewis, ou Melmoth  de Mathurin, dans l'édition rouge de Pauvert, avec la préface de Breton, et là vous verrez que ce n'est pas de la grenadine, chers amis. Cent mille boites de tranquillisants annulées du même coup. Car la lecture vous "met dans le coup" pour transformer une des hypothèses d'un  grand sémiologue italien, vous vivez l'histoire que vous lisez, et dans une langue -- hein, vous, les jeunes, qui allez finir par ne plus savoir écrire votre nom si ça continue, vous me suivez? --une langue débridée, splendide, furieusement travaillée,, qui est faite pour vous élever dans les cieux de la beauté. La Beauté n'est pas la beauté qu'on croit, elle est souvent la beauté qui ne pardonne pas à celui qui a osé la regarder! Comment, vous n'entrez pas dans votre classe de littérature en ayant une trouille pas possible? Je vous plains: vous ne savez pas encore lire, je ne dis pas lire des mots, je dis se frictionner la tête avec l'eau gelée des mares qui sont au pied des haies dans les Chouans de Balzac (encore lui? direz-vous, mais faudrait pas trop rire de lui) ce fut un authentique génie, et chacun de ses livres est un mélange d'alchimie, de sciences occultes, de paysages visionnaires, de tumultueuses saisons d'amour et de folie violente comme un ouragan qui vous décollera du quai venteux où vous irez aller le chercher."On ne fait pas de la bonne littérature avec des bons sentiments" a dit André Gide, et il avait diablement raison: on fait de la bonne littérature avec ce qui vous fait du mal, vous saoûle, vous enivre, vous étouffe, vous libère enfin après avoir espéré la libération, le succès triomphal du héros ou de l'héroïne, et vous voilà, refermant votre livre, tout en larmes, décomposé mais aussi reconstruit et régénéré. En pleine forme!! Enfermez-vous avec un de ces bon vieux "poche" (il y a un site pour les bouquins d'occasion sur internet, le prix descend jusqu'à deux euros, hein? deux euros, pour les Misérables, les égouts, Jean Valjean, ou les Mystères de Paris, (pires encore!), deux euros? deux euros! papa ou maman ne les a pas? allons, allons, qu'est-ce que vous me chantez-là, deux euros pour faire le tour de la terre et plonger au fin fond du cosmos avec un seul bouquin, c'est trop cher payé? La science dans quoi plonge la littérature c'est la science de votre âme, de votre conscience, de vos rêves, de vos dédains, et suprême théâtre gratuit et cependant à portée de la main, le monde de vos amours! -- excusez du peu, mais je vous souhaite à tous d'aimer comme on aime dans les romans classiques, c'est -à-dire jusqu'à l'épuisement et à la folie, d'y fondre et d'y rencontrer l'absolu divin comme dans Dante ou dans Shakespeare! Et voilà des listes de gens qui étaient prêts à consulter des milliers de médecins et qui d'un seul coup y renoncent! Une belle pièce de théâtre, un conte moral d'Ibsen (tiens, Maison de poupée, par exemple)vous fera tenir le coup contre les maux de gorge et une toux légère, c'est garanti. Ca n'a pas été nécessairement écrit pour être lu ou vu dans le confort moral le plus absolu, mais ce médicament de deux cents pages (un peu moins peut-être) vous remettra sur pied en une ou deux  séances de lecture, c'est garanti. Vous pensez que je rigole? pas du tout: la littérature est faite avec ce que vous avez de plus sombre et de plus beau en vous, par des gens qui le voyaient comme on voit la lune et les étoiles en plein jour -- des gens extralucides qui poussent leurs lecteurs dans des abîmes de réflexions, pour que vous en ressortiez en vous écorchant les mains à toutes les aiguilles des rochers. Et après, blessé, nu, abandonné à votre sort vous aussi, dites-vous que ce n'était qu'une fiction et que vous êtes indemne, mais ne vous voilà pas un peu méditatif et songeur, déjà?...ah, je le sens, vous commencez à philosopher à part vous même, vous vous demandez pourquoi l'héroine fait ça plutôt qu'autre chose, et oui, c'est étonnant n'est-ce pas? Vous voilà en route vers les insondables mécanismes de votre âme la plus profonde, en apnée dans une espèce de Grand Bleu du corps et de l'esprit -- bien loin de ces âneries d'hommes peinturlurés en bleu avec des ailes de chauve-souris que vomissent les écrans des cinémas ces temps derniers. En vérite, je me permets de vous le dire: si vous ne lisez pas, vous serez illisible vous-même,et inaudible par la suite, parce que sans langue, sans langage amoureux, religieux, délicat, passionné, vous ne saurez résister à aucune affection légère au début de l'hiver, car la littérature vous conforte, et vous rend bien plus fort par rapport à ce qui vous domine. Et voilà encore des tonnes de médicaments économisés. Et surtout ne me dites pas: oui, tout ça c'est loin du monde, ça n'a aucun arpport avec l'époque à la quelle nous, nous vivons. Pas plus tard qu'avant hier, j'ouvre mon La Bruyère, (un type qui donnait des leçons aux fils de nobles, un éternel petit job d'été, pas trop bien payé, quoi, mais qui lui a permis de prendre des petites notes sur la vie qu'il a appelées "Caractères") (en Folio). Et qu'est-ce que j'y trouve, vous n'allez pas me croire, au chapitre pouvoir: "La carrière d'un homme politique ne serait jamais si complète ni si réussie, si le peuple, dans sa passion d'être soumis à quelque chose ou à quelqu'un, ne faisait pas la moitié du chemin pour lui obéir". ET BOUM! pas mal pour un truc qu'on est censé lire à école. De la dynamite. Approchez-vous, oui, plus près... parlons-bas, plus doucement, là,...vous voyez cette page, oui, là, à gauche, en bas...là, ici, oui... ça parle un peu comme qui dirait des traders d'aujourd'hui, des gens à fric pour qui tout ce qui se vit se résume au fric, y compris votre misérable vie et la mienne, enfin celle de tous -- et bien lisez plutôt, et après ça vous n'aurez plus besoin d'une montre Rolex, ça je vous le jure:"Il y a en ce monde des hommes remplis d'affaires, de papiers, de procès, de stratégies, qui n'ont pas de famille, pas d'amis, pas de frère, pas de liens avec les autres, qui n'ont rien qui soit humain, âpres, laids, féroces, et au sujet de qui on peut se demander,à les voir faire, s'il est resté quoi que ce soit d'humain en eux, et si même ils appartiennent même à l'espèce humaine: ces gens-là ont de l'argent."  Et RE-BOUM!!! Ce La Bruyère, moi, il me console et il me donne le moral. J'espère qu'il vous fera du bien à vous aussi, c'est un véritable antidépresseur qui ferait gagner des millions d'économies aux systèmes sociaux. Et puis il écrivait au temps de Louis XIV, on ne peut pas l'accuser d'avoir été un dangereux révolutionnaire, n'est-ce pas? Allez, prenez-en une dizaine de pages tous les soirs pendant trois mois, vous verrez, c'est un excellent reconstituant quand vous sentez que tout fiche le camp.  Y a du Platon et de l'Aristote, dedans, deux merveilleux antioxydants, je vous garantis des effets dès les premières prises, et revenez me voir pour un autre livre si jamais ça ne va pas mieux! bonnes fêtes de Noël quand même, et bonnes lectures!



elevergois  -- je dédie ce texte bien amicalement à mon ancien camarade de lycée, G.J.  qui fut longtemps directeur de la Sécurité Sociale et  toujours très actif dans cette  branche, au cours des vingt-cinq dernières années, et à mon autre camarade de lycée, mon meilleur copain de cette époque, qui est actuellement President de l'amicale des Anciens de l 'IEP J.E . C.  en leur adessant par l'intermédiaire de cette page tous mes voeux, en leur présentant mes excuses pour n'avoir pas imaginé que les trésors de la littérature réduisent et éliminent bien des maux moraux, et même physiques -- et donc peuvent contribuer efficacement à la réduction des déficits-- elevergois --
(texte protégé partout, et surtout au bord des charmants lacs que j'aime tant -elevergois - eric levergeois)
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 19:26
(suite du précédent) ...Mais oui, j'y suis, ça y est j'ai trouvé!  Linux et Windows, c'est pas une question de savoir "moi j'aime" ou "moi j'aime pas", parce qu'autrement ce serait trop simple. Il y a tout simplement un des deux qui est plus intelligent que l'autre. Je veux dire par là qu'il s'adesse à des gens un peu plus ambitieux intellectuellement, à des gens qui ont envie de savoir ce qui se passe dans un ordinateur et de tout changer à qui mieux mieux si ça leur plaît. L'idée est simple, droite, imparable. Donc on va faire comme dans les magazines féminins pour les salles d'attentes: vous êtes nonchalant et paresseux, et ce qui compte pour vous c'est appuyer sur le bouton et foksamarch! vous êtes bon pour window 251 qui paraîtra en 2090, avec les fils et les condensateurs que vous vous ferez implanter dans la tête sans broncher, parce qu'au final, comme disent les journalistes, on vous greffera l'ordi (ou quelques composants) sous la peau pour TOUT savoir sur vous et vous faire travailler comme des poulets en batterie, avec un choix de n'importe quelle musique d'ambiance, comme disait Henry Ford au sujet de ses voitures, ("à condition qu'elle soit noire et que ce soit une Ford T"  - donc vous n'aurez pas le choix). Vous ne savez que ce que vous devez savoir pour le boulot et le résultat du boulot, un point c'est tout. Linux, c'est tout le contraire, c'est plein d'inventeurs aux quatre coins du monde qui vous inventent des trucs absolument incroyables, et, cerise sur le gâteau, vous ne pouvez pas faire autrement que de savoir que dans le monde  des  ordinateurs, il y a des types qui installent, désinstallent, réinstallent, essaient, réessaient,  font des erreurs (ils n'ont pas honte de l'avouer quand il y en a, par exemple citons un programme très populaire sans le citer: les linuxiens vous disent que c'est une vraie passoire et que quiconque l'utilise met sa privacy en danger parce que c'est une faille de sécurité énaurme, seulement ils vous disent: nous on l'a pas, ça ne fait pas partie de notre système, parce que c'est ultra faillible, alors importez-le dans votre distrib linux à vos risques zépérils", et  pas trois ans plus tard comme certains qui vous disent: "oui, au fait, on s'est aperçu que tel truc dans nos programmes était un gros risque alors voili voilou, on l'a réparé il y a deux semaines." Ah? et c'était quoi? mystère....Linux, en restant ouvert sur le monde et permettant aux geeks (ça se prononce comme "guiksse", au pluriel, autrement "guik", au singulier, of course) de collaborer et de réaménager -- pour les plus forts d'entre eux -- tout le système ou presque, est un défi permanent. Il faut apprendre à partionner son disque si on n'achète pas le système déjà installé, (il y a des papys et des mamys qui font de la résistance sur linux, j'ai rencontré le cas, et ces gens sont très heureux, alors adieu le mythe de l'ultra difficile à apprendre, c'est quand même pas des programmes écrits en sanskrit, mes amis, doucement les contrebasses) , - et il faut se faire à l'idée qu'on doit apprendre quelques commandes en ligne  comme pour faire des opérations directement dans le moteur de la machine, ( pas très grave car si la machine ne  comprend pas elle est prévue et chargée de réponses quelquefois rigolotes: "franchement vous n'avez rien compris à cette commande, cette opération ne se fait jamais comme ça!" j'exagère: la vérité serait plus proche de ceci: "vous  venez de  télécharger l'ancienne version, mais pas de panique, la mise à jour est à cette adresse, rassurez-vous!" Et puis à force de vous demander d'être un peu futé pour piger ce qu'il y a à faire, croyez-moi, vous finissez par le devenir un peu plus que de coutume -- est-ce à dire, docteur Freud que les linuxiens se sentent un peu moins "tire-bouchon sans bouteille"  que les autres? Peut-être bien après tout. Linux dans son ensemble est un système qui vous force à être un tantinet évolutif dans votre tête, donc peut-être un peu plus fiers de vous (il n' a qu' à repérer le sourire d'ironie béate et franchement méprisante de la concurrence, quand elle annonce, dans un article destiné à faire rire les balandars, "demain je me lance dans linux", ce qui signifie pour eux: "regardez, je vais traverser l'Amazone à la nage, comme eux qui disent que c'est si facile". Et de raconter leurs galères, leurs ennuis, leur insupportable découverte d'un monde si nouveau, ah! horreur! maman! je me brûle! ouille! ça fait mal! mais vraiment c'est des fous ces gens-là! où est-ce qu'ils sont allés chercher tout ça! un ordinateur d'habitude il suffit d'appuyer! ah, quelle saleté de bête qui veut pas obéir! etc. etc. Evidemment, ce genre de propos est de règle dans le clan des "j'peuxpasmymetsétrodur", dont nous avons failli faire partie, à cause d'une surface sur le disque dur qui était endommagée, et qui posait d'infinis problèmes de hardware, mais rien d'autre. Un an après mes premiers pas dans le monde de linux, je pense pouvoir dire que j'ai deviné pourquoi ils sont si nombreux à dire,: "je ne reviendrai pas à autre chose après cette expérience" .Niveau de connaissances plus élevé sur les ordinateurs, maîtrise et compréhension des systèmes informatiques en général, plus pointu, travail avec une (ou des) machine personnalisée qui ne ressemble absolument pas à celle du voisin (Debian, une des dsitributions les plus calées, propose 230000 paquets supplémentaires à installer au choix, alors ce serait un comble si on avait les mêmes que Dupont et Dupond qui habitent sur le palier d'en face, vous comprenez?) Quant aux revues spécialisées, elles sont franchement plutôt ardues pour les archi-lecteurs de poésie, mais elles font qu'on se pose un tas de questions auxquelles on aurait pas songé soi-même étant donné que la concurrence pense pour vous. Non, vraiment, je ne dis pas que la concurrence est faite pour les niais, mais comme dans l'émission qui passait à l'instant sur France-Culture avec Boris Cyrulnik, il faut intégrer à la decouverte de linux la notion d'effort récompensé, si absente de certains métiers et de certaines tâches de nos jours. Et puis peut-être que les ordinateurs et tout ce qu'il y a dedans ne vous intéressent pas, après tout. Ce serait légitime, et bienvenu, parce qu'après d'aussi longues tartines à la gloire de Linux, on finit par avoir envie d'un bon verre de château de Rully, ou d'un bon Condrieux des familles, pas vrai? allons voir à la cave ce qui s'y passe. Je lève mon verre à la sante de Linux, et, je n'oublierai jamais de les mentionner, les gars et des filles du  siteduzero.com (trois millions d'adhérents à ce jour, je crois) qui ont été l'événement déclencheur de mes découvertes linuxiophiliques. Cheers!



elevergoix - bonx baiserx de la planex linux ouxque je suixe bien intallex, tellemenx que ca vax plairx auks genx de googlex qui vonx citex cex phrax enx référencemenx, à mon avix, il zenx seraienx capabx , ilx l'onx dejà faix - elevergoix
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 16:48
On comprend lorsqu'on a utilisé Ubuntu, (après s'être documenté quand même un peu avant, ne rigolons pas) -- je peux raconter l'expérience d'un type de 50 ans qui l'a fait depuis un an, en rencontrant surtout des problèmes d'imprimante incompatible, car pour le reste, il suffit de lire sur les sites dédiés et s'intéresser à ce qu'on fait avec sérieux -- que les gens aient peur d'un système qu'ils ne connaissent pas, qui risque de changer leur machine, qui est peut-être plein de fantômes écossais et de châteaux hantés (si, si, pourquoi n'y aurait-il pas des gens qui ont peur des fantômes, de manger des champignons, de se baigner dans la piscine minicipale le 13 du mois, etc.) mais on comprend a posteriori pourquoi ceux qui ont adopté Ubuntu, Mandriva, OpenSuse ou autre distribution Linux sont enchantés, et n'ont plus envie de revoir autre chose ni de payer pour avoir un système qui a le gros handicap de coûter des sous et d'être quand même pas aussi efficace ni fiable que l'autre. (Sans compter les virus et les antivirus obligatoires à acheter sur les conseils du vendeur, alors qu'il y en a des tas qui sont mieux et gratuits). Et surtout pas aussi inventif, et directement branché sur une plate-forme qui est prête à installer des milliers de programmes gratuits de toute nature (ca a été d'ailleurs une de mes erreurs de débutant, de vouloir tout installer, je ne me rendais pas compte de l'énormité de la place que ça prendrait, et mon pc (la partition racine où j'avais rangé Ubuntu, s'est remplie jusqu'au goulot, au point que je ne pouvais même plus y entrer même mon mot de passe!!) Mais revenons à des avantages tout bêtes que propose un système comme Ubuntu: reconnaissance immédiate des périphériques, reconnaissance immédiate d'un appareil photo et installation des images dans des répertoires au choix, modification et paramamétrage de TOUT (j'ai la vue qui baisse le soir, hop! j'augmente la taille des polices des barres d'outils, par exemple), ajout d'horloges, de notes, de widgets à gogo sur absolument tout ce que je veux dans le bureau, documents pdf lisibles d'emblée --  donc téléchargement de livres de la BNF sans problème-- et surtout, PAS DE FRAGMENTATION SAUVAGE DES FICHIERS et là ça devient intéressant, parce qu'installer un programme et le désinstaller reste une opération propre et nette à laquelle vous assistez en direct et de bout en bout. Pas la peine de demander au fournisseur d'accès qui quoi qu'est-ce au téléphone pendant des heures, vous avez votre box-chose, hop! vous branchez votre câble ethernet et ça part. Là où j'enrage un poil quand même, maintenant que je donne un peu de mes petits sous pour aider à la cause des logiciels libres, qui correspondent plus à ma philosophie de la vie (pas tout dans les mains d'un seul -- d'ailleurs M. Barack Obama a mis son site de la Maison Blanche sous un Système qui s'appelle Drupal, et qui est dans l'orbite des systèmes libres, ce qui signifie que des grands de ce monde y pensent aussi à ces petits détails --voir une contribution dans Le Monde version électronique) où j'enrage un peu, disais-je, c'est de parcourir tous les sites de vente de matériel informatique et de voir qu'absolument partout, sauf pour i-ventive, clevo, quelques rares dell (et encore, je ne sais pas s'ils le font) et un msi de grosbill et à peine plus Y A RIEN D'AUTRE A PROPOSER que la nouvelle mouture de windows, à savoir windows 7, qui enrichit tout le monde. Pour changer d'ordinateur à l'occasion des vacances de Noël, il va donc falloir acheter ou un mac (basé sur des ressources proches de Linux) ou un pc dont on effacera le système existant -- à moins de recourir à des pratiques de remboursement longues et fastidieuses. Cela dit, le MAGAZINE LINUX PRATIQUE ESSENTIEL NUMERO DE COULEUR ORANGE, DECEMBRE JANVIER, AVEC UN PINGOUIN DANS UN COIN ET LES DEUX BUREAUX LINUX UBUNTU ET WINDOWS 7 EN COUVERTURE, FAIT LE POINT DES DEUX MOUTURES EN "CONCURRENCE" si le mot "concurrence" se justifie encore dans ces conditions. Le résultat est édifiant. Pour ceux qui seront en vacances dès ce soir, nous recommandons un tour par le Site du Zéro (www.lesiteduzero.com) au chapitre Linux pour savoir ce qu'il faut savoir avant de commencer, ensuite Framasoft qui offre en téléchargement 350 pages d'un livre qui s'appelle UBUNTU FACILE, et bien évidemment ubuntu-org.fr qui donne toutes les questions à toutes les réponses. Cela dit, on constate, chemin faisant qu'on n'est pas le premier à avoir migré vers Ubuntu et compagnie, donc toutes les questions qu'on se pose ont en général déjà reçu une réponse. Non, vraiment, ce qui est gênant, c'est de voir la domination effrante de Microsoft et le bénéfice évident qu'en tire la vente liée de machines avec le système préinstallé. Il semblerait qu'il y ait depuis la sortie de Ubuntu Karmic Koala, un frémissement dans le public, un regain d'intérêt pour les systèmes Linux qui ne présentent à mon avis qu'un seul gros danger: une fois qu'on est entré dans la manière de voir de Linux et qu'on pilote soi -même comme un grand son pc des pieds à la tête en s'entourant de doc, de publications, de détails très pointus qui sont expliqués dans les revues Linux Identity, Linux Pratique et autres, on a tendance à passer ses journées dans ces publications pour en savoir de plus en plus, et on finit par negliger ses recherches personnelles tellement c'est intéressant. Après tout, il ne s'agit que d'une sorte de machine à écrire un peu perfectionnée, même si ça ressemble au Saint Graal pour pas mal de gens, il ne faut pas exagérer l''importance accordée au culte des machines. L'histoire de l'humanité s'est faite sans ordinateurs et la pratique intensive de l'ordinateur à toutes les heures du jour et de la nuit, en dehors d'y perdre son latin et de ne jamais y trouver -- mais jamais plus je crois -- son orthographe, risque de faire de nous des illettrés robotisés, tout doucement, sans faire de bruit, comme on disait dans une chanson, alors remettons les choses à leur vraie place et restons humains; ne nous laissons pas bluffer par toutes ces inventions et autres bidules qui s'ajoutent à des bidules pour nous faire croire qu'on est beaucoup heureux de taper sur un clavier que de naviguer sur un voilier, ou de lire un beau livre sur une plage déserte, ou d'écrire de la poésie, ou d'aimer follement la muse de nos rêves. L'informatique se prête mal au vers de douze syllabes, aux élégies et aux fables, si,si -- essayez, vous verrez. Je vais même vous dire....(à suivre)

elevergois - tous droits réservés essentiellement sur les bords des lacs italiens et dans les lieux circumvoisins et autres pays de rêve - elevergois
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 21:48
J'ai encore cédé à une de ces rituelles enquêtes pour savoir ce que je pensais des mérites comparés de Linux, et autres aussi je dépose ici cette formule que m'est venue toute vive et qui a sauté toute fraîche du clavier:


LINUX, C'EST LE LUXE D'ETRE LIBRE A COTE DE  
   
         L'OBEISSANCE DE CEUX QUI PAIENT





                               (ça peut changer un jour mais profitons-en pendant que c'est comme ça)




 
DONC VOUS POUVEZ TOUS UTILISER ET REUTILISER CETTE FORMULE EN DISANT : COMME A DIT UN TYPE SUR INTERNET, ET POUR MOI CA SUFFIRA AMPLEMENT ET VOUS DIREZ QUE BIEN QUE CE SOIT DE LUI IL LA PARTAGE NATURELLEMENT AVEC TOUT LE MONDE PARCE QUE SA VISION DE LA SOCIETE ET DE L'HUMANITE  C'EST COMME CA, ET C'EST BEAUCOUP MIEUX POUR TOUT LE MONDE QU'IL Y AIT DE L'INFORMATIQUE LIBRE, AINSI SOIT IL ET LONGTEMPS ENCORE.









Une  formule signée eric levergeois et trouvée le 16 decembre 2009 -- copyright déposé ici, texte toujours envoyés en double à maître N N qui s'occupe de mes affaires d'écriture. -- tous droits non réservés pour cette formule sur et hors et loin des lacs italiens - elevergois -
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 10:29
article retiré pour polir et repolir mon ouvrage "polissez-le sans cesse et le repolissez" (La Fontaine dixit)
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 09:55


A QUI LA FAUTE ?

(écrit le 25 juin 1871 – après la Commune)



DANS CE POEME HUGO INTERPELLE UN ENFANT QUI VIENT D'ALLUMER UN INCENDIE – LE TEXTE DU POETE, ET LA REPONSE DE L'ENFANT SE PASSENT DE COMMENTAIRES.

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?
- Oui,
J'ai mis le feu là.
- Mais, c'est un crime inouï !

...

As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ;
Il luit parce qu'il brille et qu'il les illumine.
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine ;
Il parle, plus d'esclave, et plus de paria.
Ouvre un livre, Platon, Milton, Beccaria ;
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille ;
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître ;
A mesure qu'il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi, comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints !
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il le l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela toi !


- Je ne sais pas lire.





L'Année Terrible, VIII, 1872.

(Hugo accueillit plus tard les Communards poursuivis, à Guernesey, mais il ne fut pas favorable à la logique insurrectionnelle dans ses aspects féroces, comme il dut considérer les innombrables exécutions sommaires des révoltés – on parle de 20.000 morts -- d'un oeil spécialement tendre, car la troupe française fit un carnage d'autres Français, ce qui en tout état de cause soulève un malaise atroce. Théophile Gautier, lui, rentra dans Paris assiégé avec ce mot: quand on bat ma mère, j'accours!)

           



           


  
 

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 07:44

Oui, la langue française est difficile et délicate à pratiquer dans ses ressorts secrets qu'un rien libère et qui poussent sur d'autres ressorts, aiguilles, balances, pendules, toujours adaptés pour accueillir une trouvaille à la manière du papier photographique qu'on plongeait autrefois dans un bain appelé révélateur. Sitôt qu'on la fait agir comme parchemin pressé sous un texte qui fait ressortir ses jointures de latin, de grec, d'études, de pensum et de souffrances d'inventeur, elle déploie des mystères, elle est d'emblée une langue adaptée aux plantes rares qui poussent dans ses fibres et qui s'offrent d'un même élan au botaniste et au stylet du chasseur de fautes qui la lit autant qu'il la guette. J'apprends ces derniers temps qu'on y fait des erreurs de syntaxe, de phonèmes, de syllabes, ce qui signifie qu'on ne sait plus faire sa cour ni sa guerre à cette langue dans laquelle on écrit, mais qui apporte également au lecteur habile qui la pratique comme un musée aux collections toujours en mouvement. Vous pensez en français? Non, le français, selon ce que vous écrivez, vous adapte au monde de la lecture avec des rayons pénétrants et sensibles qui feront de vous un être à peine décent, ou un académicien à l'aisance froide, qui a toujours par quelque côté un lointain rapport avec la posture du dandy. On ne sait pas pourquoi cette langue s'écrit du dedans, et non du dehors. Ce qu'on sait, c'est que celui qui s'y engage avec deux ou trois pas mal répétés, lui marchera sur les pieds comme celui piétine les souliers d'une jolie cavalière parce qu'il ne sait pas encore bien danser. L'incroyable affaiblissement des ressources vocaliques qui font que le français ne chante pas comme l'espagnol ou l'italien, fait qu'il faut sans cesse compenser sa phrase par des cadences, des sursauts, des à pic et des landes qui donnent du liant et de la saveur dans une lecture qui ne coule pas,mais qui s'exerce. La spire d'une peau de citron dans une nature morte hollandaise est toujours un peu comme un excitant sans sel, ni poivre, ni rien qui relève le spectacle sans qu'on sache d'emblée pourquoi ni comment, mais qui est agissante et paie comptant celui qui regarde par un effet continué. On s'y attarde en se demandant pourquoi on la voit ainsi faire des effets élégants et discrets, on s'en détache, on en est rattrapé par le coin de l'oeil, on croit qu'il y a là quelque chose à dire qui doit bien être central, capital même, mais en usant ses prunelles dessus pendant des années, on y trouverait rien de plus. C'est sans doute qu'on oublie qu'un tel tableau, mieux que bien d'autres parce qu'il est " ressemblant à des choses qu'on connaît " a été pensé sous ce qu'on voit , comme la longue et lancinante question d'abord technique, à quoi succède ce qu'on a réussi à peindre avec des pinceaux et et des couleurs – et si sous ce tableau une longue préparation d'artiste savant exagère sans effort l'emprise du résultat, c'est de la même façon qu'on réussit, (qu'on soit né français ou pas), sa rédaction en langue française qui est affaire de sauce bien pensée, de fonds marinés, d'apprêts soigneux. Quiconque a regardé le jour au petit matin sérieusement, ne peut pas se dire qu'un rideau se lève. Car le jour qui point se prépare, il pousse dans le terreau de la nuit comme un bulbe de lis enfoncé dans la terre correctement et qui tient ses promesses en fleurissant à l'heure dite. Aussi les auteurs médiocres ou ceux marqués par le sceau du grand talent, font-ils tous des prouesses dès qu'ils arrivent à déployer le style noble, le style caressant, le style qui a peiné dans de longs silences son accomplissement, de quelque degré qu'il soit. Lorsqu'on entend monsieur Michael Edwards, professeur de poésie au Collège de France, et né sous les doigts très précieux des muses de Shakespeare et de Milton, on n'a plus aucun doute sur la question des fonds en peinture, et des fonds dans la pratique savante d'une langue incarnée par un homme qui l'illustre. Monsieur Michael Edwards mérite des éloges sans fin; sa diction est noble, ses recontres de termes français appuyées sur des pans entiers de Racine ou de T.S. Eliott à valeur égale, font de lui un de ces hommes capables de porter le costume de l'académicien du raffinement hors pair, et il a donné de la poésie anglaise un livre aimable, admirable et sans retouche possible. Monsieur Micheal Edwards est un homme que la poésie hante, parce qu'elle l'a élu parmi les plus grands des plus grands lecteurs en qui quelque chose de spécial et de miraculeux fascine – et ce qui fascine en lui, nous aimons à le croire, c'est son amour de la langue française qui ne s'explique que par ce mot qui couronne les belles rencontres digne des contes fées: « parce que c'était elle, parce que c'était lui ». Et s'il ressemble un peu à ces chateaux austères anglais ou celtes poussés à contre-emploi dans nos jardins de Touraine, c'est parce qu'en nouveau paladin de la langue, il a placé ces deux couleurs-là sur son blason de chevalier du français.

 

 

elevergois - ce texte est la partie qui débute une conférence  personnelle sur la langue, il est donc protégé, et exclusivement réservé à mes quatre ou cinq lecteurs de ce blog, bien que j'eusse aimé mettre ceci dans le Monde électronique,-- on sait ce qu'il en est advenu récemment . 


J'ai vu depuis que certains autres rédacteurs savent mon adresse et où me retrouver. Nous recommandons, de Monsieur Edwards, "Shakespeare et la comédie de l'émerveillement", et  aussi son livre ( en "poche" à présent) sur la poésie anglaise, vraiment magnifique; tout le reste se trouve sur les wiki -- bonnes et heureuses recontres à tous sur ce chemin de rois - elevergois - (eric levergeois) - (par politesse, nous avons relu In memoriam de Tennyson avec joie avant d'écrire ces lignes).

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 07:39

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elevergois - propos noctures sur les phrases des auteurs célèbres qui nous reviennent en mémoire par les nuits d'insomnie, quand le corps immobile glisse sur les eaux vertes du sommeil , incapable de trouver l'oubli, et d'y sombrer...mieux vaut se réveiller avec "un buon caffè"

 

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 23:53
Vous qui êtes le lecteur en toutes sortes de styles, vous qui êtes déjà prévenu qu'il y a autant d'océans, de fleuves, de rivières que de façons de naviguer ou de s'embarquer sur le vaisseau d'une grande oeuvre, vous la connaissez sûrement cette sensation très étrange, que Stendhal eût peut-être appelée "mouvement senti près du coeur". Ce n'est pas de la grande rhétorique, c'est simplement pour mes (quatre?) lecteurs ou lectrices en France ou sur la lune, une impression reçue profondément, à l'instant,  à la seconde ligne d'un poème de Fernando Pessoa. C'est ce poème ironique et à la fois plein de bonté et de glace, à propos des gens qui écrivent des lettres d'amour qui sont toujours un peu idiotes et cependant nécessaires -- parce qu'idiotes, justement. Et aussitôt à la ligne suivante, il vous cloue sur place, en équilibre entre la necessité d'écrire ces choses, et leur vanité dite sans amertume, d'une manière quasi pascalienne, mais c'est encore plus étourdissant parce que c'est infiniment simple, délicatement absurde, donc à la fois banal et  indispensable et fugace. Ce n'est pas la première fois que le génie de ce poète se manifeste de cette façon, d'ailleurs, si vous n'êtes pas professeur, vous avez encore le droit de dire que le genie d'un auteur se manifeste d'une façon mystérieuse et spéciale, parce que pour vous, la littérature a sa vie propre, comme les nuages des ciels de Rubens, comme la posture des saintes en prière, comme la silhouette des églises dans les tableaux de Constable ou les montagnes et les défilés des pics de Suisse dans ceux de Turner. Je m' éloigne un peu, pardon. Simplement je voudrais dire que Pessoa souvent célèbre l'essence même de la vie, et toute sa lumineuse et amère et lisse beauté en ayant l'air embarrassé d'avoir pris  à l'aile de l'ange à qui il l'a prise,  la plume pour l'écrire, parce que c'était également comme un geste nécessaire, et aussi inutile. Cela donne l'impression qu'il nous regarde du fin fond du plus lointain cosmos. Et on a l'impression après ça qu'il peut prendre un filet d'air parfumé et exprimer la profonde essence de cet instant en le saluant humblement, en faisant de son admiration une humilité d'homme qui passe parmi les hommes, hasard de génie. C'est le sublime qui s'excuse d'être entré dans votre coeur. A ce propos, encore une insatisfaction provenant de la traduction en français: l'original du "livre de l'intranquillité", terme abstrait et sans chair, est: "O livro do desassossego" qui correspond effectivement à l'inquiétude mais qui a la fluidité fascinante d'un vol de comète..


elevergois- tous droits réservés comme toujours au bord de mes lacs italiens et surtout celui qui est le plus au nord, e, attendant sur les plages de l'hémisphère sud, ce matin, il faisait 25 degrés dans l'eau -- en tout cas écrire ces choses ici préserve avec efficacité de la chance d'être lu par la multitude, ce qui est déjà satisfaisant-elevergois
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